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La Roche-Bernard, Petite Cité de Caractère

Vers l’an mil, Bern Hart, chef viking, remonte la Vilaine. Il remarque ce promontoire rocheux entre le fleuve et le Rhodoir. Convaincu de sa position stratégique, il y érige un donjon. Convertis au christianisme, ses successeurs reçoivent le titre de baron et contrôlent le passage sur la Vilaine. Ils fondent un bourg castral, et sollicitent l’abbaye bénédictine de Redon pour établir un prieuré en 1063. La motte féodale et le bourg castral se situent à l’emplacement dit du Ruicard sur le promontoire.

Au Moyen Âge, le trafic portuaire s’intensifie. Les greniers à sel, rue de la Saulnerie, les entrepôts du port, les halles sur la place du Bouffay sont autant de témoignages de cette prospérité. Il faut alors s’imaginer les temps où l’on remontait ce fleuve fondateur, loin dans les terres, porté par la marée, avant d’ouvrir les yeux sur les riches heures de la cité, à l’époque des barons et de la marine à voile.

Au XVIe siècle, sous l’influence du baron François de Coligny, la ville devient une place forte protestante. Cette époque fait surgir autour de la place du Bouffay, plusieurs hôtels particuliers mariant styles gothique et renaissance. Quant à l’impressionnant château des Basses-Fosses, ses cinq étages ont été construits à flanc de roche au XVIIe siècle.Concurrencé par le développement du trafic ferroviaire, le port voit son activité décliner au début du XXe siècle. Mais la cité conserve sa grande tradition d’accueil et de place gastronomique. 

Aujourd’hui, parce qu’il favorise l’installation de vieux gréements, améliore les équipements, encourage l’animation portuaire, le port de La Roche-Bernard a été distingué pour sa qualité de vie et son accueil.